À propos de l’auteur
Ma pratique du métier d’ingénieur s’est forgée au contact des acteurs des territoires, en services déconcentrés de l’État (1982-2001). Elle a porté successivement sur l’alimentation en eau potable d’une collectivité territoriale d’Outre-Mer, l’élaboration d’une politique routière départementale, l’aménagement de rivières et la révision spéciale d’un barrage ancien. Cette expérience s’est consolidée en subdivision territoriale, dans un pays frontalier en forte dynamique d’urbanisation. Réaliser des grands travaux est une autre facette du métier d’ingénieur que j’ai pu pratiquer en conduisant notamment un chantier de chaussées béton d’une 2×2 voies. Enfin, comme responsable d’un service urbanisme et environnement en direction départementale, j’ai appris à discerner les enjeux et les défis environnementaux de l’urbanisation. Ces expériences diversifiées m’ont permis de pratiquer les notions liées de complexité, de risques et de crises.
Les années au Certu (2002-2014), service technique national du ministère en charge de l’écologie, m’ont conduit à investir la prévention des risques naturels et technologiques sous l’angle méthodologique, à travailler sur l’ingénierie de l’eau versus techniques alternatives, et sur l’interface urbanisme-déplacement du Plan climat. Ma pratique des territoires et de l’aménagement m’a incité à développer une approche territoriale du risque, en particulier dans le cadre du Plan Séisme Antilles, à défricher le sujet de la vulnérabilité urbaine et de la résilience des territoires, en France et en Europe.
Comme pilote de l’activité risques naturels et technologiques, mes années au Cerema (2014-2019) m’ont amené à reconsidérer les enjeux des territoires dans le contexte des changements globaux, en France et à l’international. J’ai abordé la nature en ville sous l’aspect des milieux humides. Ma thèse en géographie sur « l’ingénierie du territoire-étagé » m’a conduit à concevoir les questions de sécurité globale des territoires, comme une politique territoriale et urbaine en devenir et les notions d’espaces critiques et d’espaces sensibles (littoraux par exemple) comme les fondements d’une approche systémique des risques.
Nouveau retraité de la fonction publique, ma préoccupation est de mettre mon expertise au service des jeunes professionnels, de répondre aux besoins d’éclairage des acteurs des territoires, de contribuer à la vie associative : association française de prévention des catastrophes naturelles (AFPCN), association Résiliances. Dans le contexte des changements globaux en cours : TRANSMETTRE ET ÉCLAIRER, la façon que j’ai choisie de poursuivre mon engagement pour un monde moins risqué.